Bibliographie « Que sont les classes sociales »

Bibliographie « Que sont les classes sociales »

-Alain Accardo, Le petit bourgeois gentilhomme, Agone, 2009, 160 p.
Présent à la Rétive.

-B. A. et R. F., « Ménage à trois », épisodes 1 et 2, 7 p. et 17 p.
Épisode 1Épisode 2

-Alain Condrieux, « Notes sur les classes moyennes et l’interclassisme »,Théorie Communiste.
Notes sur les classes moyennes et l’interclassisme

-Gilles Dauvé, « Le travail : l’enjeu des 7 erreurs », 12 p.
L’enjeu des 7 erreurs

-Raymond Huard, « Marx et Engels devant la marginalité : la découverte du lumpenproletariat », In : Romantisme, 1988, n°59. Marginalités, pp 5-17.
Marx et Engels devant la marginalité : la découverte du lumpenproletariat

-Karl Marx, Le capital, Livre III, section 7 : « Les revenus et leurs sources », Éditions Gallimard, 1968 (coll. Folio essais), pp. 1987-2050.
Marx Le Capital Livre 3 (pp ; 737-797).

-Karl Marx, Les luttes de classes en France, Éditions Gallimard (coll. Folio histoire), 1994 (rééd.1850), pp. 8-148.
Marx La lutte de classes en France

-Karl Marx, Contribution à la critique de l’économie politique, « chapitre 3 : La méthode de l’économie politique », Paris, Editions sociales, 1972, pp. 164-172.
Contribution à la critique de l’économie politique, « chapitre 3 : La méthode de l’économie politique »

-Léon de Mattis et Joachim Fleur, « Un monde si classe », 13 p.
Un monde si classe

-E. P. Thompson, La formation de la classe ouvrière en Angleterre, « Préface », Points, 2012 (rééd. 1963), pp. 15-21.

Bibliographie sur L’Autonomie

La pensée politique de Cornelius Castoriadis, le projet d’autonomie, Iosk édition, 2003, 24 p.
https://infokiosques.net/IMG/pdf/c.pdf

L’Autonomie. Le mouvement autonome en France et en Italie, Editions Spartacus, 1978, 36 p.
https://cras31.info/IMG/pdf/l_autonomie_cahier_spartacus-janvier-1978.pdf

-Anonyme, Groupes autonomes de Valence durant la seconde moitié des années 70, 2007, 8 p.
https://fr.theanarchistlibrary.org/library/groupes-autonomes-de-valence-durant-la-seconde-moitie- des-annees-70.pdf

http://archivesautonomies.org/?lang=fr > plein d’articles, de revues sur l’autonomie, l’autonomie ouvrière, l’autonomie de classes dans l’histoire…

-Bruno Astarian, Aux origines de l’ « antitravail », Echanges et mouvement, décembre 2005, 67 p.
http://www.hicsalta-communisation.com/textes/aux-origines-de-lanti-travail

-Nanni Balestrini, Nous voulons tout, Editions Entremonde, Lausanne, 2009.
Présent à la Rétive.

-Nanni Balestrini et Primo Moroni, La Horde d’or, Italie, 1968-1977 : La grande vague révolutionnaire et existentielle, Éditions de l’Éclat, mars 2017.
http://ordadoro.info/

-Cornelius Castoriadis, De l’écologie à l’autonomie, Paris, Seuil, 1980. Conférence qui résume son ouvrage : http://www.les-renseignements- genereux.org/var/fichiers/textes/Tex_Casto_ecologie.pdf

-Cornelius Castoriadis, « Pouvoir, politique, autonomie », Revue de Métaphysique et de Morale, 93, 1988.

-Collectif, L’histoire critique de l’ultra gauche, Éditions Senonevero, 2009, 340 p.
Présent à la Rétive.

-Yann Collonges et Pierre Georges Randal, Les autoréductions. Grèves d’usagers et luttes de classes, Editions Entremonde, 2010, 147 p.
Présent à la Rétive.

-Recueil de CNT, Xavier Frolan, Paul Mattick, Anton Pannekoek, Anarcho-syndicalisme et autonomie populaire, 36 p.
https://fr.theanarchistlibrary.org/library/cnt-ait-pannekoek-anton-mattick-paul-frolan-xavier- anarcho-syndicalisme-et-autonomie-populaire.pdf

-Bruno Lucia, Qu’est-ce que l’autonomie ouvrière ?, 1985, 91 p.
https://fr.theanarchistlibrary.org/library/lucia-bruno-qu-est-ce-que-l-autonomie-ouvriere

-Mondialisme.org dont Échanges et mouvement revue animée par Henri Simon : http://www.mondialisme.org/

-Revue Période : plusieurs articles récents sur l’autonomie (début 2018) :
http://revueperiode.net/

-Paolo Persichetti, Oreste Scalzone, La révolution et l’État : insurrections et contre-insurrection dans l’Italie de l’après-68, Dagorno, 2000, 340 p.

-Sébastien Schiffres, La mouvance autonomie en France de 1976 à 1984, 34 p. https://infokiosques.net/IMG/pdf/mouvance_autonome_memoire.pdf
Sébastien Schiffres, Le mouvement autonome en Italie et en France de 1973-1984, 156 p. http://sebastien.schifres.free.fr/master.pdf

-Henri Simon, « L’autonomie dans la lutte de classe », 2001 et un militant de Camarades, «Autonomie ouvrière et groupes autonomes», 1977, 25 p.
https://infokiosques.net/IMG/pdf/autonomieouvriere.pdf

-Steve Wright, A l’assaut du ciel. Composition de classe et lutte de classe dans la marxisme autonome italien, Éditions Senonevero, 298 p. http://senonevero.communisation.net/IMG/pdf/a_l_assaut_du_ciel.pdf

Bibliographie sur l’organisation

Bibliographie (en construction) du groupe de lecture : « La question de l’organisation »

Les textes en gras sont ceux qui nous ont semblé les plus pertinents pour une lecture collective. Si d’autres textes vous viennent en tête n’hésitez pas à nous en faire part à l’adresse: laretive@riseup.net en indiquant pour le groupe de lecture en objet.

– Anonyme, Contre les masses, l’organisation en collectifs, San Franscisco, 16 p.
https://infokiosques.net/IMG/pdf/1970-1971_ContreMasses_OrgColl.pdf

– Piotr Archinov et groupe d’anarchistes russes à l’étranger, Plateforme d’organisation de l’Union Général des Anarchistes, 1926, 18 p.
https://cras31.info/IMG/pdf/plateforme-organisation_de_l_uga.pdf

– Alfredo M. Bonanno, Qui a peur de l’insurrection ? (chapitre sur l’organisation, 22p.). Empruntable à la Rétive.

– P. Canjuers et G.-E. Debord, Préliminaires pour une définition de l’unité du programme
révolutionnaire
, Socialisme ou barbarie, 1960.
http://kropot.free.fr/index3.htm#ORGANISATION

– C. Castoriadis, Prolétariat et organisation, Socialisme ou barbarie, n°27, 1959,
https://bataillesocialiste.wordpress.com/documents-historiques/1959-04-proletariat-et-organisation-castoriadis/

– Recueil de CNT, Xavier Frolan, Paul Mattick, Anton Pannekoek, Anarcho-syndicalisme et autonomie populaire, 36 p.
https://fr.theanarchistlibrary.org/library/cnt-ait-pannekoek-anton-mattick-paul-frolan-xavier-anarcho-syndicalisme-et-autonomie-populaire.pdf

– Coordination des groupes autonomes d’Espagne, Appels de la prison de Ségovie.
Empruntable à la Rétive.

– Guy Debord, « La question de l’organisation pour l’I.S. », Internationale Situationniste,1968.
http://debordiana.chez.com/francais/is12.htm#question

– Sébastien Faure, La synthèse anarchiste, 1928.
http://www.antimythes.fr/a_propos_du_mouvement_anarchiste/plateforme_synthese/fs_synthese_anarchiste_1928.pdf

– Federaçao Anarquista do Rio de Janeiro, Anarchisme social et organisation, 2012, 91 p.
https://fr.theanarchistlibrary.org/library/federacao-anarquista-do-rio-de-janeiro-anarchisme-social-et-organisation

– Andrew Flood, « S’organiser contre le capitalisme », Red and Black Revolution, 13 p.
https://fr.theanarchistlibrary.org/library/andrew-flood-s-organiser-contre-le-capitalisme.pdf

– Jo Freeman, La tyrannie de l’absence de structure, 1970, 23 p.
https://infokiosques.net/IMG/pdf/La_tyrannie_de_l_absence_de_structure-24p-A5-cahier.pdf

– Wolfi Landstreicher, Notes sur l’anarchisme insurrectionnaliste, 2001, 7 p.
https://fr.theanarchistlibrary.org/library/venomous-butterfly-willful-disobedience-notes-sur-l-anarchisme-insurrectionaliste.pdf

– Lénine, Que faire ?, 1902, 254 p.
https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1902/02/19020200.htm

– Rosa Luxembourg, Masses et chefs, Marxisme contre dictature, 1904, 7p. (47 p.)
http://classiques.uqac.ca/classiques/luxemburg_rosa/marxisme_dictature/marxisme_contre_dictature.html
Grève de masses, partis et syndicats, 1906, 50 p. avec Réforme ou révolution :
http://classiques.uqac.ca/classiques/luxemburg_rosa/oeuvres_1/rosa_oeuvres_1.pdf
Grèves sauvages, spontanéité des masses, 1902, (différents articles). Cahiers Spartacus n°5.

– Makhno, Textes (1925-1932), en particulier : Notre organisation et Sur la discipline
révolutionnaire
,
http://kropot.free.fr/Makhno-causetravail.htm#Kronstadt

– Errico Malatesta, Anarchie et organisation (1927),
http://kropot.free.fr/index3.htm#ORGANISATION

– Errico Malatesta, L’organisation (1897),
http://kropot.free.fr/index3.htm#ORGANISATION

– Paul Mattick, Organisation et spontanéité, 1949, 24 p.
https://www.marxists.org/francais/mattick/works/1949/08/mattick_19490800.htm

– MIL, Texte d’autodissolution, 1973. https://www.non-fides.fr/?Chronologie-etoffee-et-documentee

– Anton Pannekoek, Remarques générales sur la question de l’organisation, 1938, 14 p.
https://www.marxists.org/francais/pannekoek/works/1938/11/pannekoek_19381100.htm

– Anton Pannekoek, « L’organisation des conseils » (ch 7 livre I : « La tâche »), Les conseils ouvriers, édition Informations Correspondances Ouvrières, 1942.
https://infokiosques.net/IMG/pdf/L_Organisation_Des_Conseils.pdf

– Fernand Pelloutier, L’organisation corporative et l’Anarchie, 1896.
http://kropot.free.fr/index3.htm#ORGANISATION

– Otto Rühle, La révolution n’est pas une affaire de parti, Entremonde, 2010 (textes de 1920 et 1939), 90 p.
Texte court portant ce titre ici :
https://bataillesocialiste.files.wordpress.com/2007/04/ruhle_revolution-parti1920.pdf
Ouvrage entier disponible à la Rétive.

– Henri Simon, L’autonomie dans la lutte de classe, 2001 et Un militant de Camarades, autonomie ouvrière et groupes autonomes, 1977, 25 p.
https://infokiosques.net/IMG/pdf/autonomieouvriere.pdf

– Voline, La synthèse anarchiste, 1934.
http://kropot.free.fr/index3.htm#ORGANISATION

– Sébastien Schiffres, La mouvance autonomie en France de 1976 à 1984, 34 p.
https://infokiosques.net/IMG/pdf/mouvance_autonome_memoire.pdf

– Alexandre Skirda, Autonomie individuelle et force collective : Les anarchistes et l’organisation de Proudhon à nos jours,
1985, 185 p.
https://fr.theanarchistlibrary.org/library/alexandre-skirda-autonomie-individuelle-et-force-collective-les-anarchistes-et-l-organisation-d.pdf
Disponible en prêt à la Rétive

– Voline, « La synthèse anarchiste », 1934.
http://kropot.free.fr/index3.htm#ORGANISATION

– Radio Vosstanie, Emission sur l’autonomie : https://vosstanie.blogspot.fr/2017/08/quest-ce-que-lautonomie-ouvriere-le-son_1.html

– Simone Weil, Notes sur la suppression générale des partis politiques, Berg international, 2013 (1943), 44 p. Disponible à la Rétive.

Sitothèque :
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http://1libertaire.free.fr/textes.html
https://cras31.info/
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Sandra C., “Le postmodernisme ne casse pas des briques”

Le bulletin n°24 de la revue Négatif

Un texte de Sandra C., dont un bref extrait est donné ci-dessous, reprend des problématiques qui traversent actuellement les milieux libertaires : lutte des classes, confusionnisme, pseudo « identités de race », etc.

On lira également dans ce n° 24 une nécrologie de Carlos Da Fonseca, récemment disparu, rédigée par Américo Nunes.

 

Divagations postcoloniales

Indissociables des mouvements parmi lesquels se sont affirmés les groupes précédemment cités, les études post-coloniales doivent beaucoup à la French theory et aux intellectuels qui se sont emparés de la question coloniale à partir des années 1950 (Césaire, Memmi, Fanon, Sartre…). Elles s’attachent depuis la révolte des banlieues françaises de 2005 à analyser la société au prisme de « l’héritage colonial » en attribuant l’essentiel des problèmes sociaux à une « fracture coloniale ». Elles affirment aussi qu’il existe une continuité entre les représentations de l’époque coloniale et celles de la période contemporaine, lesquelles, agissant tel un fil directeur, expliqueraient la persistance du racisme dans la société française d’aujourd’hui. Cependant, les représentations héritées du colonialisme ne peuvent seules être la cause du racisme : qu’en est-il des transformations économiques, de la restructuration du capitalisme et en conséquence des mutations de la classe ouvrière, dont les postcolonial studies ne disent mot ? La question du racisme et, par-delà, celle de l’identité se posaient dans des termes bien différents lors de la période de plein emploi quand la question de la classe prévalait sur les particularismes.

Au lieu de chercher à comprendre des phénomènes historiques et sociaux, les postcolonial studies s’enferment dans une posture dénonciatrice et n’ont pas d’autre but que la reconnaissance par l’État, la république, elle-même dénoncée pour avoir trahi ses valeurs. La pseudo-critique de la république par les postcolonial studies ne remet nullement en cause l’État ou le capitalisme, mais vise à réclamer plus d’égalité, de « justice » et de «dignité», notamment face aux violences policières qui, contrairement à ce qu’elles prétendent, ne sévissent pas seulement en banlieue et contre des personnes d’origine arabe ou africaine. Ainsi, estimant que la république ne devrait pas déroger à ses principes fondateurs d’égalité et de liberté, ils réclament auprès de l’État un nouveau contrat social basé sur une approche multiculturaliste de la société actuelle ou bien racialiste, comme le préconise entre autres le Parti des Indigènes de la République. Ce type de revendications semble aller à l’encontre d’un des grands principes de l’État républicain bourgeois, l’universalisme abstrait. Dans les faits, certains de ses partisans s’opposent farouchement aux demandes de reconnaissances communautaires, en proposant une conception complètement dépassée de la république, doublée d’un patriotisme qui ne fait qu’alimenter la montée identitaire qui sévit actuellement. Quant à l’universalisme que ces républicains entendent sauver, ce n’est plus aujourd’hui qu’une peau de chagrin. L’universalisme abstrait, porté par la bourgeoisie dès 1789, reposait sur le droit. Or, au fil du temps, l’évolution du capital l’a amenée à revoir largement à la baisse ses positions universelles pour concéder, depuis les années 1980, de plus en plus de droits à des groupes qui se vivent comme minoritaires.

D’autre part, la vision a-historique des faits amène les postcolonial studies à une relecture de l’histoire républicaine à l’aune de la colonisation, qui leur permet de passer à la trappe d’autres aspects rendant compte de la complexité et de l’évolution historique du projet républicain. Par exemple, son origine révolutionnaire a permis de jeter les bases de perspectives émancipatrices telles que le premier projet communiste de l’histoire. Des prolétaires pendant et après la Révolution française, des révolutionnaires radicaux comme les Enragés ou Babeuf se sont reconnus dans la république, bien que leur conception de celle-ci soit vite rentrée en conflit avec celle portée par la bourgeoisie, qui finira par triompher durablement à partir de la IIIe République. Ce rappel historique ne vise bien sûr en aucun cas à regretter un modèle républicain réprimé et vaincu par la bourgeoisie, mais de montrer comment il a pu pendant quelques décennies accompagner des luttes et constituer un premier pas vers des perspectives émancipatrices. Avec des limites toutefois, car dès ses origines, le mouvement républicain portait une contradiction qui n’allait pas sans conséquence : l’interclassisme.

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