19 h : auberge espagnole
20 h 30 : projection
L’homme que j’ai tué
Ernst Lubitsch, 1932, 76 min, version américaine sous-titrée français.
11 novembre 1919, Paris fête la victoire. Au milieu de la liesse générale, un soldat reste seul, rongé par le doute : il a tué un jeune Allemand, musicien comme lui. Bourré de remords, il décide de se rendre en Allemagne dans la famille de ce soldat. Déchiré par sa vérité, le jeune Paul, face à la défiance des parents et d’une jeune fiancée en deuil, se fait passer pour un vieil ami du soldat tué. La famille, qui reprend vie à son contact, héberge le Français. Elle doit alors affronter les racontars du village miné par le ressentiment, tandis que Paul se débat entre la culpabilité et un amour naissant.
Ainsi chacun cherche son soulagement… Dans ce film violemment antimilitariste, Lubitsch use de tout son talent (même de l’humour) pour rendre le traumatisme et l’absurdité de cette guerre. C’est aussi la montée de la haine, les nationalismes et le nazisme montant que Lubitscsh dénonce avec émotion et lucidité.