VENDREDI 22 JUILLET
Ciné-club : Libertarias
Vicente Aranda, 1996, 125 min.
19h auberge espagnole
20h30 projection
À Barcelone, en 1936, suite à la tentative de coup d’état de Franco, Maria, une jeune nonne, est forcée de quitter son couvent réquisitionné par les troupes républicaines. Elle se réfugie d’abord dans un bordel puis est recueillie par Pilar, une militante anarchiste et féministe appartenant à l’organisation anarcho-féministe des Mujeres Libres. Avec leur groupe de combattantes libertaires, en majorité composé d’ouvrières du textile et d’anciennes prostituées, elles rejoignent la Colonne Durruti (du nom du militant anarcho-syndicaliste Buenaventura Durruti) et partent pour le front de l’Ebre, près de Saragosse, pour lutter contre l’avancée des troupes franquistes…
Si le film prend délibérément parti pour des femmes qui se battent contre le fascisme et pour la révolution sociale sans mettre de côté leur lutte pour l’égalité des sexes, il ne fait pas l’impasse sur les questions qui dérangent : exécutions sommaires de franquistes, machisme de certains militants révolutionnaires, place des femmes sur le front, autonomie des milices ouvrières et stratégie militaire…
SAMEDI 23 JUILLET
Soirée discussion avec les Giménologues
16 h : Présentation du livre Cipriano Mera Sanz, 1897-1975, De la guerre à l’exil par l’auteur C. Magnier, précédée d’un retour sur les dix ans d’activité du collectif les Giménologues.
Au travers de la figure controversée de Cipriano Mera (1897-1975), militant éminent de la CNT, l’auteur s’attache à éclairer le processus de militarisation décrié par nombre d’anarchistes.
Processus que C. Mera viendra a défendre et avec son corollaire : la discipline militaire. Au travers et en parallèle du rôle de C. Mera l’auteur examine sobrement les différentes positions et tendances de cette CNT (faïstes, trentistes, syndicalistes, anarcho-bolchéviques…).
20 h : Présentation du livre ¡A Zara-goza o al characo!, Aragon 1936-1938. Récits de protagonistes libertaires par les Giménologues
Pour reprendre la ville de Saragosse, tombée aux mains des troupes franquistes en juillet 1936, de nombreux volontaires se mobilisent.
Cet ouvrage rassemble les récits d’hommes et de femmes engagés à divers titres dans ce processus à la fois militaire et révolutionnaire, que les anarchistes se retrouveront peu à peu seuls à poursuivre. Articulant histoires particulières et analyse des questions collectives, les Giménologues apportent leur propres réflexions sur la nature du projet communiste libertaire, ainsi que sur la polémique toujours vivace d’une supposée cruauté spécifique des anarchistes espagnols.
Les Giménologues :
Après la publication d’un premier livre (Les fils de la nuit) élaboré autour des souvenirs d’Antoine Gimenez, ce petit collectif poursuit, depuis plus de 10 ans, son méticuleux travail de recherche sur la révolution espagnole en rencontrant et en collectant mémoires et archives des ces rescapés ou de leur enfants.