Kedma, Amos Gitaï, 2002, VO sous-titré.
19h : Auberge espagnole
20 : Projection
Fin novembre 1947, l’ONU vote la fin du mandat britannique en Palestine
et la partition en 2 États : la Palestine et Israël ; résolution qui
prendra effet le 14 mai 48. Mais, dès les lendemains de ce vote la
guerre civile éclate entre juifs et arabes, tandis que l’armée
britannique tente de maintenir son autorité jusqu’aux derniers instants.
Dans cette courte période, l’afflux de migrants juifs s’intensifie.
Venant de toute l’Europe, les rescapés et traumatisés de la Shoah
cherchent une terre pour vivre loin du martyr de l’errance et de la
persécution.
Kedma est le nom d’un des bateaux, un vieux cargo rouillé, qui
transporta ces désespérés. Tout juste débarqués en Terre sainte, ils
sont pris en charge par des soldats du Palmach (unités d’élite de la
Haganah — armée juive clandestine), tandis que les troupes
britanniques tentent d’empêcher leur débarquement. Puis, dans leur
progression, ils se retrouvent confrontés à l’hostilité de la population
arabe, chassée de ses terres. La mécanique du conflit s’installe.
L’idéal qui pouvait guider les premiers migrants se retrouve plongé dans
la réalité et dans ses multiples contradictions. Un préambule qui
tracera les lignes directrices de bientôt 70 ans de guerre civile.