László Nemes, 2015, 107 min
(19h auberge espagnole, 20h30 projection du film.)
Le fils de Saul, film du Hongrois László Nemes, nous entraine sans voyeurisme et sans pathos dans le quotidien de Saul Ausländer, prisonnier juif hongrois.
Nous sommes en octobre 1944 à Auschwitz ‑Birkenau et Saul fait parti de ses prisonniers isolés du reste du camp et contraints d’assister les nazis dans leur plan d’extermination et de dissimulation, les Sonderkommando.
Alors qu’il travaille dans un des crématoriums du camp, il découvre parmi les corps, un enfant agonisant qu’il pense être son fils et quand celui-ci finit par expirer, Saul n’a plus qu’une idée en tête, trouver un rabbin pour enterrer son enfant dans la tradition.
Encerclé par les kapos et alors qu’éclate la seule révolte armée dans l’histoire du camp d’Auschwitz (qui a réellement eu lieu en 1944, alors que les troupes russes se rapprochaient de l’horreur), Saul est prêt à toute les folies pour arriver à son but.
László Nemes évite de mettre en scène frontalement l’horreur en filmant avant tout le visage de son personnage en gros plan tandis que l’enfer se déchaîne hors champ et que la révolte des Sonderkommando tente de s’organiser.