Emma Goldman, une anarchiste au temps des révolutions, présentation par la cotraductrice de cette autobiographie Jackie Reuss, avec lectures et discussion

Présentation de l’autobiographie d’Emma Goldman Vivre ma vie. Une anarchiste au temps des révolutions, L’Échappée, novembre 2018, avec Jackie (cotraductrice). Avec lecture de textes et discussion, suivies d’un repas (auberge espagnole)

Née russe en 1869, Emma Goldman émigre aux États-Unis à 16 ans. Activiste et conférencière anarchiste aussi célèbre que redoutée, elle est de toutes les luttes : mineurs, ouvrières et ouvriers du textile, sans-emploi, aux côtés des Wobblies (Industrial Workers of the World – IWW) et d’autres syndicalistes. Cette rebelle, pour qui tout est politique, défend aussi avec acharnement le droit à l’avortement et à la contraception, l’amour libre et l’égalité homme-femme. Elle brave d’innombrables emprisonnements, la clandestinité et des menaces de mort. Mais c’est son opposition à la guerre et à la conscription qui lui vaut d’être expulsée en 1919 vers la Russie révolutionnaire.

Pendant près de deux ans, elle constate la misère de la population, l’incurie bureaucratique, la répression de toute opposition au pouvoir bolchévique, et elle proteste énergiquement, jusqu’à interpeller Lénine lui-même. Le tournant viendra avec l’écrasement de l’insurrection de Cronstadt : consciente que la révolution, qui avait incarné tous ses espoirs, est désormais perdue, elle quitte la Russie.

Elle vit alors des années d’errance à travers l’Europe et au Canada, dénonçant le régime bolchévique et secourant les prisonniers et exilés russes. Son autobiographie, qu’elle écrit
à Saint-Tropez, s’achève là, en 1928, mais elle ne cesse jamais de se battre. Après un court séjour sous haute surveillance aux États-Unis et son dernier combat, la révolution espagnole, « Emma la rouge » s’éteint à Toronto en 1940.


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