Lecture : le Menhir de Jean Cagnard

Par la Compagnie 1057 roses (la Grand-Combe)
Texte de Jean Cagnard ; lecture par Jean Cagnard et Catherine Vasseur

 

Parce qu’il ne se satisfait pas du silence de son père, le fils abandonne pour un temps femme, enfants, travail pour planter sa tente devant la maison parentale, puis par se planter lui-même dans le jardin. Il ne repartira pas sans avoir parlé au paternel. Il va se solidifier, s’il le faut. Entre les deux hommes, la mère fait le messager, transporte les paroles de l’un à l’autre, en y plaçant ses propres vérités si bien qu’on ne sait pas très bien ce qui est réellement livré. Il faut pourtant lui faire confiance, c’est sur elle que repose la solution. Et puis il y a le passé aux alentours qui semble peser de manière concrète : l’usine qui a disparu, délocalisée, en laissant un grand trou dans les gorges et dans le ciel.

« Jean Cagnard poursuit son chemin dans le social et l’intime, le surréalisme et le parabolique. C’est une tragédie familiale qui se joue avec une violence induite et, en contrepoint, la précarité, les délocalisations et les luttes révélées par un symbolisme onirique puissant mais ancré dans la réalité. Cette calcification puis cet embrasement sont autant d’images d’un homme en dehors de son corps, poussé par une double barbarie : le refus d’un père et l’inaptitude à un monde déshumanisé. Poésie et politique, pour un texte rare. »

http://www.editionstheatrales.fr/livres/le-menhir-500.html

Suivi d’une discussion avec l’auteur et d’un repas à prix libre en soutien à la Compagnie 1057 roses.

 

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