Pisser dans l’herbe — Théâtre

19h auberge espagnole, 20h pièce de théâtre suivie d’un débat

co-écrite principalement par le comédien Philippe Gai Minet et l’ancienne détenue Christine Ribailly, tous deux présents lors de cette soirée.

CAMILLE: Février 2014. Centre de détention de Fleury Mérogis. Transfert-transit. Non ! je refuse je ne te donne pas mes empreintes. On reste calme et on règle ça dans une semaine avec un prétoire où je ne risque pas plus de 7 jours ; ou vous me les prenez de force, on risque de se faire mal, ça va compliquer tout le reste de la détention ici et de toute façon vous n’aurez rien d’utilisable. Ils choisissent la force.

Si cette pièce s’attache à montrer la violence protéiforme que sait réserver l’administration pénitentiaire aux taulards et taulardes qui refusent d’accepter leur conditions d’incarcération, elle suggère en négatif la violence que représente également l’enfermement « ordinaire ».

En parallèle des mesures d’austérité à répétition, des lois venant durcir sans cesse le contrôle et la répression, l’État entend poursuivre sa course folle à la construction de nouvelles prisons. À l’automne dernier l’emplacement futur de l’une d’entre elles a été annoncé sur Alès. Cette soirée pourra être l’occasion de cerner un peu mieux ce qui se cachera derrière ces murs si un jour ils venaient à se construire, et pourquoi pas, d’imaginer des manières de s’y opposer.

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